Un repérage mammaire consiste à placer un repère, à l’intérieur du sein, au niveau d’une anomalie non palpable mise en évidence uniquement sur les examens radiologiques (mammographie, échographie). Il est réalisé en vue d’une biopsie chirurgicale ou d'une chirurgie mammaire conservatrice, quand l’anomalie visible sur la mammographie ou l’échographie n’est pas palpable lors de l’examen clinique. Il permet au chirurgien de retrouver facilement l’anomalie lors de l’opération chirurgicale qui a pour but de la retirer, et d’enlever ainsi le moins de tissu mammaire possible. Il est réalisé par un radiologue et le plus souvent sous anesthésie locale.
Pour votre confort et le bon déroulement de l’opération, la mise en place du repère est en général réalisée la veille de votre intervention chirurgicale. Plus rarement, il peut s’avérer nécessaire de la réaliser juste avant l’intervention. Lorsque vous prenez rendez-vous, il est utile de signaler au radiologue tout traitement en cours comme les anticoagulants (y compris l’aspirine) et toute allergie, notamment celles aux anesthésiques locaux et aux sparadraps.
**Le jour du repérage, il est nécessaire d’apporter tous les documents radiologiques ainsi que les résultats d’examens concernant les seins. Vos mammographies permettent au radiologue d’identifier l’anomalie sur laquelle le repérage est nécessaire.**
Aucune préparation n’est nécessaire avant le jour de l’examen ; il n’est pas utile d’être à jeun. Le jour de l’examen, une douche est recommandée afin d’avoir une peau propre sans produits cosmétiques (crème, lait de toilette, parfum, talc).
Déroulement :
Après avoir désinfecté la peau du sein, le radiologue introduit une aiguille jusqu’à l’anomalie. Si l’anomalie a été totalement retirée lors de la biopsie qui a permis le diagnostic, le radiologue dirige son aiguille vers le clip repère qui a été mis en place lors de cette biopsie.
L’aiguille introduite permet d’installer le repère : il s’agit d’un fil métallique recourbé très fin (que les médecins appellent harpon ou hameçon) dont l’extrémité se situe au contact de la lésion et qui indique au chirurgien la situation exacte de l’anomalie.
Si le radiologue réalise le repérage à l’aide d’une échographie, il surveille la progression de l’aiguille sur l’écran de l’échographe.
S’il opte pour une mammographie, deux images différentes de la zone anormale en obliquant l’appareil permettent grâce à un ordinateur de calculer la position exacte de l’anomalie dans votre sein. Ensuite, le radiologue introduit l’aiguille jusqu’à l’anomalie en utilisant le calcul fait par l’ordinateur.
Une fois l’aiguille en place, le repère est libéré. L’aiguille est alors retirée. La partie extérieure du fil métallique souple sort par la peau, elle est fixée sur la peau par un pansement.
Réalisée le plus souvent sous anesthésie locale, la pose du repérage n’est pas douloureuse. Si vous avez eu mal lors d’un précédent examen réalisé sous anesthésie locale ou si vous ressentez une douleur malgré l’anesthésie, vous ne devez pas hésiter à en parler. L’équipe médicale soulage la douleur en augmentant la dose de produits anesthésiques ou par d’autres moyens simples.
Après le repérage, deux clichés mammographies (de face et de profil) sont immédiatement réalisés pour contrôler le bon positionnement du repère. Ils sont transmis à votre chirurgien avec un compte-rendu radiologique.
Durée : en moyenne 30 minutes.
Après un repérage mammaire
Dans les heures qui suivent la mise en place du repère, si vous constatez, l’apparition d’un saignement sous le pansement ou une tension douloureuse dans le sein, signalez-le à l’infirmière.
Il est recommandé d’éviter les gestes qui peuvent déplacer le repère dans le sein comme :
• Tout effort intempestif avec le bras du côté du repère dans la journée ;
• Il est conseillé de se reposer au calme dans sa chambre ;
• Dormir à plat ventre ou du côté du repérage.
Le trajet par lequel le repère a été positionné n’est pas toujours celui utilisé par le chirurgien lors de l’intervention chirurgicale. Il n’y a pas de cicatrice à l’endroit où le radiologue pénètre la peau.